Syndrome d’augmentation du SJSR
A retenir:
Définition:
Les critères diagnostiques du Syndrome d’Augmentation (SA), révisé en 2006, comprennent :
Et l’un ou l’autre (ou les deux) de ces critères :
Certains de ces critères peuvent être difficiles à obtenir : l’heure d’apparition du début des symptômes sans traitement, si non recherchée lors du diagnostic, ou l’évaluation des symptômes, de l’efficacité du traitement et de l’avance horaire en cas de molécules à demi-vie longue.
Epidémiologie:
La fréquence du syndrome d’augmentation dépend de plusieurs facteurs de risques :
Ainsi, une méta-analyse prenant en compte 60 études pour 11 000 patients retrouve une fréquence de SA de 5.6%. Pour la Pregabaline ou la Gabapentine, 0.9% des patients traités présenterait un SA. Des cas de SA ont également été rapportés sous Tramadol. Il reste possible qu’il s’agisse d’une fluctuation des symptômes plutôt que d’un SA.
En pratique:
Quatre questions peuvent permettre de guider le praticien (une réponse positive entrainant la recherche d’un SA) :
Lorsque le diagnostic de SA est suspecté, le patient doit être orienté vers un médecin expert.
Une échelle de sévérité du SA, l’Augmentation severity rating scale, ASRS existe. Elle comporte 3 compartiments : l’heure de début des symptômes, latence d’apparition des symptômes au repos et diffusion des symptômes aux autres parties du corps. Un score > 5 est en faveur d’un SA.
Diagnostics différentiels:
Prise en charge:
Stratégies de prévention du SA:
Stratégies de prise en charge :
Tous les principes vus plus haut reste évidemment d’actualité. L’explication des mécanismes générateurs du SJSR et du SA, mais également de l’aggravation prévisible lors de la phase de sevrage est primordiale afin d’obtenir une adhérence au traitement.
Formes légères à modérées du syndrome d’augmentation :
Evaluées par l’IRLS, avec une avance horaire, et à des doses infra maximales ou maximales. Le sevrage en AD n’est pas obligatoire.
Trois possibilités:
Formes sévères du syndrome d’augmentation ou échec des mesures précédentes :
Qualifié via l’IRLS. Dans ce cas un sevrage en AD est nécessaire. Ce sevrage est réalisé par un médecin expert en SJSR. L’explication des modalités de sevrages, des enjeux du changement thérapeutiques est primordiale. Un suivi rapproché est également nécessaire.
Il existe trois stratégies de changement de traitement :
S’il n’y a pas de réponse thérapeutique au nouveau traitement instauré, on parle alors de SJSR pharmaco-résistant (cf chapitre).
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