Le Sommeil: Pour en savoir plus

La physiologie du sommeil

Le sommeil se compose de 3 à 6 cycles successifs, de 60 à 120 minutes chacun. Chaque cycle est composé d’une alternance de sommeil lent et de sommeil paradoxal, caractérisés par une activité cérébrale différente, mise en évidence par l’EEG.

Ainsi, on distingue:

  • Le sommeil lent, composé de trois phases.
  • Une phase de transition (N1) : sépare la veille du sommeil, dure quelques minutes puis une phase de sommeil léger (N2). Pendant ces phases, l’individu reste sensible aux stimuli extérieurs et peut vite retourner en phase d’éveil (on observe ces phases de sommeil dans les transports en commun par exemple).
  • la phase de sommeil profond (N3), qui dure plusieurs dizaines de minutes : le sommeil est lourd et reposant, avec une activité cérébrale et un tonus musculaire bas. La respiration, le rythme cardiaque et la température corporelle chutent.
  • Le sommeil paradoxal ou REM sleep en anglais (Rapid Eye Movement sleep) : Nommé paradoxal devant un tonus musculaire bas mais une activité cérébrale importante, comparable à la phase d’éveil. Ce sommeil est propice aux rêves.

Les cycles de sommeil:

L’endormissement commence par du sommeil léger (stade N1 puis stade N2) puis progressivement, après une vingtaine de minutes amène au sommeil lent profond (N3). S’ensuit le sommeil paradoxal, après 60 à 90 minutes. Puis un autre cycle débute.

La première partie de la nuit est riche en sommeil lent et profond, tandis que la deuxième partie de nuit est une alternance de sommeil lent léger et de sommeil paradoxal.

Les variations de sommeil:

  • Selon les besoins: une dette de sommeil se caractérisera par une plus grande part de sommeil lent profond la nuit suivante.
  • Au cours de la vie:
  • Le sommeil paradoxal est très présent dans les premières années de vie.
  • Le sommeil lent est plus profond lors de la croissance, puis devient minoritaire avec l’âge, remplacé par du sommeil lent et léger.

L’endormissement :

Il résulte de la convergence de processus homéostasiques, et de processus circadiens.

Les processus homéostasiques:

Ils augmentent la nécessité du sommeil alors que la période de veille se prolonge. Par exemple, l’adénosine, produit du cycle de l’ATP, inhibe progressivement le fonctionnement cérébral, et déclenche donc le sommeil par son accumulation.

Les processus circadiens:

Le rythme circadien a une durée proche de 24h, mais varie de quelques dizaines de minutes selon les individus.

Il est régulé par :

  • Les cellules ganglionnaires à mélanopsine : stimulées par la lumière (y compris la lumière des écrans !) elle permet de transmettre l’information sur l’alternance jour/nuit.
  • La mélatonine : produite en début de nuit par l’épiphyse. Sa synthèse est inhibée par la lumière. Elle favorise le déclenchement du sommeil en début de nuit. Sa synthèse diminue avec le vieillissement.
  • Des composants génétiques appelés gènes de l’horloge, qui régulent les moments de veille et de sommeil.

Pourquoi dormir ?

Les bienfaits du sommeil:

Le sommeil lent:

  • Récupération physique et mentale : c’est pourquoi il augmente suite à une nuit blanche ou une activité physique intense. (Au niveau physiopathologie, on a mis en évidence un lavage neuronal qui élimine les substances amyloïdes et les protéines : protection contre Alzheimer ?)
  • Sécrétion et production de plusieurs protéines, notamment l’insuline et l’hormone de croissance !

Le sommeil paradoxal:

  • Apprentissage, mémorisation, création de nouveaux circuits neuronaux (d’où sa prévalence importante chez le nourrisson).

Les effets néfastes d’un mauvais sommeil:

La privation de sommeil module les hormones qui régulent l’appétit (ghréline, orexine, leptine) et la fatigue engendrée induit une baisse des dépenses énergétique dans la journée. Il en résulte un risque de prise de poids et d’obésité.

La diminution du sommeil joue aussi sur d’autres hormones, notamment le cortisol ou l’hormone de croissance, ce qui peut entrainer une intolérance au glucose avec un risque d’évolution vers le diabète de type 2.

Il existe par ailleurs une corrélation entre les troubles du sommeil et l’hypertension, les coronaropathies, mais aussi les syndromes dépressifs et les troubles psychiatrique.

Mis à jour le


Sources:

– La physiologie du sommeil: https://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/cfes/sante/physio.php

– Physiologie du sommeil: https://www.edimark.fr/lettre-pneumologue/physiologie-sommeil

– Sommeil ⋅ Inserm, La science pour la santé [Internet]. Inserm. https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/

– Baromètre santé publique France 2017: https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/barometres-de-sante-publique-france/barometre-sante-2017

– Syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil 2012: https://www.chuv.ch/fileadmin/sites/cirs/documents/emc_rls_plms_jose.pdf

– Le syndrome d’apnées du sommeil en France : un syndrome fréquent et sous-diagnostiqué. https://www.santepubliquefrance.fr/docs/le-syndrome-d-apnees-du-sommeil-en-france-un-syndrome-frequent-et-sous-diagnostique

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