Pour aller plus loin: Hypersomnolence
Le concept d’hypersomnie a été remplacé par celui d’hypersomnolence. Elle se traduit par:
Attention, l’hypersomnolence est à différencier de la fatigue (qui suit un effort musculaire ou un manque de sommeil, et est résolutive par le repos), de l’apathie (absence d’énergie ou de motivation, souvent associée à une réduction des affects) ou de la clinophilie (au cours de laquelle le sujet passe beaucoup de temps au lit, mais sans dormir), retrouvée dans les troubles de l’humeur par exemple.
Pour retenir le caractère pathologique de l’hypersomnolence, il faut:
Avec cette définition, prévalence de 4.7% de la population générale, 1.5% après exclusion des conditions comorbides (iatrogènes, troubles psychiatriques, neurologiques…).
Un enjeu de santé publique:
L’hypersomnolence entraine une baisse des performances académiques et professionnelles, ainsi que des accidents domestiques, de travail et surtout de la voie publique.
La somnolence excessive est la première cause de mortalité sur les autoroutes, responsable d’un tiers des accidents mortels sur les autoroutes en France!
La somnolence excessive et l’hypersomnie sont aussi associées à une augmentation de la mortalité, notamment de cause cardio ou cérébrovasculaire.
Cause de la somnolence:
On retrouve en premier lieu la privation chronique de sommeil, du fait d’un évènement de vie (naissance, stress…), de mauvaises habitudes de sommeil (fiche conseil), avec ou sans les critères d’insomnie.
La somnolence peut également être iatrogène:
Certaines pathologies entrainent également une somnolence:
On retrouve enfin les pathologies liées au sommeil:
Evaluation de la somnolence:
Les mesures objectives de la somnolence:
Mesures subjectives de la somnolence:
Il n’existe pas à ce jour de mesure biologique de la somnolence, cette dernière correspondant à une dimension multifactorielle résultant notamment de la balance entre la capacité à rester éveillé et de la propension à s’endormir.
Concernant les hypersomnolences d’origine centrale (Narcolepsie de type 1 et 2, hypersomnie idiopathique), la prise en charge de ces troubles relève du spécialiste et des centres de référence.
Néanmoins, le médecin généraliste reste au premier plan car ces pathologies sont souvent sous diagnostiquées ou avec un délai diagnostic très long.
Certains points d’appel doivent amener le praticien à évoquer ces pathologies:
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