Prise en charge de l’hypersomnolence
À ce jour, aucun traitement curatif n’est disponible pour le traitement des hypersomnies centrales ; le traitement est uniquement symptomatique.
Le principal symptôme invalidant est la somnolence diurne excessive.
Le diagnostic et l’instauration du traitement de ces pathologies relèvent des centres de référence ou de compétence narcolepsie hypersomnie pour les hypersomnies centrales, avec une collaboration étroite nécessaire avec les autres praticiens pour assurer un suivi de qualité.
La Narcolepsie Cataplexie:
Somnolence diurne excessive:
Les mesures non médicamenteuses sont systématiques, en première intention, et toujours associées aux traitements médicamenteux. Il s’agit:
Les traitements médicamenteux:
On peut également cité le Mazindol (Diminex) qui a eu une ATU mais jamais d’AMM et n’est plus commercialisé, et la Dextroamfétamine (Dexamfetamine) moins bien tolérée sur le plan cardiovasculaire et nécessitant un bilan pré thérapeutique conséquent et une surveillance stricte, qui est utilisée en dernière intention.
Cataplexie et symptômes secondaires:
Au niveau non médicamenteux, il s’agit principalement d’une éducation thérapeutique: rechercher les facteurs précipitants et limiter leur fréquence. Cependant, l’éviction systématique est un processus dysfonctionnel pouvant conduire à l’isolement social du patient.
Au niveau médicamenteux:
Le traitement médicamenteux n’est pas systématique et on peut noter une amélioration après la prise en charge de la somnolence diurne excessive.
Choix du traitement:
Le choix se porte initialement entre le Modafinil et l’Oxybate de sodium:
Pour les cataplexies, on préfère l’utilisation de l’Oxybate de sodium ou de la Venlafaxine:
Enfants et adolescents:
La prise en charge pharmacologique diffère peu de celle chez l’adulte.
La mise en place d’aménagements scolaires (projet d’accueil individualisé, tiers temps supplémentaire pour les examens) aidera le patient dans son cursus scolaire et universitaire.
Un suivi psychothérapeutique est indiqué chaque fois que nécessaire de même qu’un suivi endocrinien et métabolique.
Hypersomnie idiopathique:
Au niveau non médicamenteux:
Les règles d’hygiène de sommeil classiques chez le sujet sain (se coucher et se lever à heure régulière, faire de courtes siestes, profiter de la lumière forte du matin, pratiquer une activité physique régulière) sont de faibles bénéfices dans l’HI avec d’importantes variabilités interindividuelles.
Une éducation thérapeutique du patient concernant sa maladie, son pronostic et son traitement est essentielle pour garantir une prise en charge de qualité.
A l’inverse de la narcolepsie cataplexie, les siestes ne sont pas recommandées.
Traitement médicamenteux:
Aucun médicament n’a à ce jour été testé par un industriel dans l’hypersomnie idiopathique spécifiquement, et aucun n’a l’autorisation de mise sur le marché dans cette indication.
Le Modafinil est recommandé en première intention, puis le Méthylphénidate. Les autres sont soumis à un avis collégial d’experts.
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